mardi 30 juin 2009

þrír / kaffibarinn / Ég tala ekki íslensku

"Je ne parle pas islandais" je l'ai dit assez souvent ces derniers temps, preuve que je n'ai pas trop l'air d'un touriste et preuve aussi qu'il ne m'aura fallu que 2 semaines pour perdre tout mon bronzage.
La lumière hum hum, pas rose du tout la lumière, blanche et pâle je dirais.
C'est une espèce de lumière d'Octobre quand il fait beau, on a l'impression que le froid va débouler d'un coup, que c'est juste un répis que la nature nous donne. Le boss ici, ça reste l'hiver même l'été.
La nuit, c'est une espèce de lumière cotonneuse, juste une boîte à brume plus ou moins refermé.
Ce n'est ni la nuit, ni le jour, ni le crépuscule, ni l'aurore. Peut-être y'a t'il un mot en islandais pour qualifier cette 5 ème atmosphere ?
Et moi ? Moi Je virevolte, je tourne et je louvoie ,
je suis une abeille, je jette ma glace avec élégance et mon oeil cherche les cylindres de silicium.
Le tout dans une électro-dance complètement cerné par les poupées blondes aux visages de porcelaine habillée super fémininement.
Je suis Dieu à mon échelle -ou peut-être plutôt Odin- et les visages que j'ai immaginé on été créé ici. C'est une sensation étrangère. J'espère la garder.
En tout cas ce bar est super sympa ! (Et j'ai toujours beaucoup de mal à retenir les noms farfelus de mes collègues).

mardi 23 juin 2009

Tveir

C'est un trou perdu, certes très joli mais ça reste un trou perdu.
Je pensais qu'à Geysir il y aurait quelques maisons et une station service faisant office de bar et de centre ville, mais rien. Juste l'hôtel, une boutique de souvenirs et quelques rorbus dont le mien.

que voilà :

Il y a aussi des sources d'eau chaude un peu partout :

Attention à ne pas mettre la main c'est trèèèèèèès chaud.



Une chose amusante, j'ai été chargé par le resto de faire cuire du pain dans le sol.
C'est un pain special - Rúgbrauð - qu'il faut enterrer dans le sol à 50-70 cm de profondeur près d'une source chaude. Donc j'ai été avec ma pelle à faire des trous un peu partout pour trouver un "point chaud" comme les chercheurs d'or en Alaska.
Des touristes amusés de voir un cuistot avec des bottes pleines d'argile et une pelle sont donc venus me voir et j'ai fait une vraie visite guidée des sources chaudes alors qu'on m'avait expliqué où trouver des sources juste la veille.
Je me suis même fait prendre en photo tout boueux en train de mettre mon pain dans l'argile.

Pour des raisons que j'ai la femme d'expliquer ici, j'ai quitté mon travail de cuistot.
Pour être franc j'étais pas prêt à faire un travail relou (et quand je dis relou, c'est du relou pendant 13h par jour)pendant 3 mois dans la steppe.

Je suis donc partit dans la montagne pour méditer avant mon retour à Reykjavík.


Suivi par heuu 3h30 de bus dont 1h 30 de poireautage à une station service pour faire 120 km.
Heureusement je suis parti avec 3 tomes de "Death Note".

Maintenant je cherche du travail en ville, j'use mes chaussures en essayant d'éviter la pluie et je me suis rendu compte d'un problème majeur :
quand un islandais me donne une adresse, son nom ou son adresse mail par téléphone, eh ben je capte que dalle.
Ex : Melle Guðrún et son Netfang (mail) : gudshardar@machinchose.
^_^

dimanche 21 juin 2009

Einn

Je suis parti en emmenant des fringues d'été et des fringues d'hiver bien que maintenant je me dise que mes shorts vont surement rester bien au fond de la valise <_<.
Donc voilà j'ai eu 8 kilos de surpoid (28 kg de valise) avec 11 € pour chaque kilos supplémentaires à partir de 20.
Lundi je prends mon bus direction Geysir à la gare routière de Reykjavik.
La gare routière c'est un grand parking avec pleins de bus partout et aucune indication nulle part. J'ai demandé à 4 personnes différentes si le bus que je pensais être le mien allait bien à Geysir et j'ai eu 2 oui et 2 non
Comme ça.
Je monte finalement dans le bus sur un dernier "Jà Jà" et celui part dans les champs de lave.
Comme j'ai aucune idée de où sont les villes que je traverse je ne m'inquiète pas pendant 2h jusqu'à ce que je me dise que je suis sensé allé vers le nord et que le bus persiste vers le sud.
Du coup à une halte je demande au vieux chauffeur qui parle très mal anglais quand est-ce que je dois arriver et celui-ci me fait comprendre que j'aurai du descendre à Selfoss. Je l'adore pour ne m'avoir jamais prévenu de ce petit détail d'autant plus que je lui avait demandé 3 fois si on allait bien à Geysir.
Me voilà donc coincé à Skogar, un très bel endroit venteux avec une grande chute d'eau.
Après 10 minutes j'ai déballé ma valise et me suis mis en mode "hiver".
J'ai donc attendu une bonne partie de la journée avec ma valise de 28 kilos puis j'ai repris un bus dans l'autre sens (que j'ai repayé soit-dit en passant) et heureusement mon employeur a envoyé un des cuistots -Fannar le grand roux- me chercher à Selfoss en voiture.




les chutes de Skogafoss (Skógá étant le nom de la rivière, signifiant forêt, et « foss » signifiant en islandais « la chute d'eau »)



la cabane où j'ai attendu ^^


on peut même voir ma valise....